ARMES FRANCAISES : LE MÊME MUTISME A PARIS QUI RAPPELLE LE REGIME DE SANCTIONS INTERNATIONALES CONTRE L’IRAN
En rappelant l’existence d’un régime de sanctions internationales contre l’Iran « qui doit être respecté », le porte-parole du ministère des Affaires étrangères et du développement international – qui répondait à une question sur l’intention de Téhéran de livrer des armes défensives au Liban – a déclaré hier : « Nous soutenons l’armée libanaise qui est la garante de l’unité et de la stabilité du Liban, en l’aidant à assurer sa mission de défense du territoire et de lutte contre le terrorisme ».
Le porte-parole a rappelé par ailleurs que le ministre de la défense, M. Jean-Yves Le Drian, avait déclaré le 8 courant à l’Assemblée que « tous les travaux sont terminés et que le Président de la République a indiqué hier que « les conditions étaient désormais remplies pour la finalisation » du projet (français et franco-saoudien) d’équiper l’armée libanaise.
Il reste que des responsables libanais en poste à Paris affirment toujours n’avoir rien à signaler à ce sujet et que lors de son bref passage dimanche dans la capitale française, le général Jean Kahwaji a affirmé lui aussi n’avoir rien à dire sur une prochaine livraison de matériel français.
Dans l’entourage du chef de l’armée et de source proche de l’ambassade du Liban en France, on laisse entendre à l’occasion que du matériel américain est livré selon la procédure convenue, dans la discrétion et sans commentaires et que des armes provenant de divers pays sont attendus dans les prochaines semaines en provenance de plusieurs pays amis. Nombre de ces pays ayant pris conscience de la gravité du danger qui menacerait le territoire libanais en cas de nouvelles batailles telles que celle d’Ersal ou d’autres percées de « Daech » dans le nord de la Békaa.
Un ancien diplomate arabe en poste en France a voulu conclure hier devant un groupe restreint de journalistes en souhaitant que ce soit « le mot de la fin » sur l’aide à l’armée libanaise qui se fait tant attendre. « A chaque pays son style et la France préfère les actes à la parole et on devrait très bientôt voir sur les rives de la Seine des actes concrets ».