Des quatre pays limitrophes d’Israël seul le Liban refuse net toute négociation avec son
voisin du sud comme il l’avait fait par le triste accord du 17 mai 1983, à un moment où les
troupes d’Ariel Sharon encerclaient Beyrouth-Ouest.
Cette négociation se déroulait alternativement tous les jeudis jeudi à Kyriat Shmona à Khaldé
également occupée. Ce qui avait alors inspiré à votre serviteur (qui avait couvert pour
« L’Orient-Le Jour » la première rencontre) ce titre à la « une » : Ce n’est pas une négociation
mais une reddition ».
Entre cet accord-mort-né et ce qui est proposé aujourd’hui au Liban, c’est-à-dire de
nouveaux pourparlers directs négociations, la région et le monde ont changé. Avec des
guerres intermittentes, l’irruption de nouveaux protagonistes sur le terrain et un énorme
fossé entre les deux pays.
La terrible alternative imposée aujourd’hui est un désarmement total du Hezbollah ou une
reprise des bombardements israéliens sur les positions du parti rebelle libanais dans tout le
pays, ce qui conforme l’adage que le dernier pays à faire la paix avec l’ennemi hébreu serait
le Liban.
Il reste que les pressions américaines s’accroissent et que les pays amis du Liban ne veulent
ou ne peuvent pas nous aider à la reconstruction avant les réformes promises par le
gouvernement dont l’assainissement du secteur bancaire.
Cercle vicieux…par où commencer…la poule et l’œuf…
Il faudra encore attendre encore et subir les bombardements meurtriers de l’ennemi connu
pour ignorer les accords et engagements qu’il signe.
E.M.
