Projection de Rafale en Roumanie depuis la France

Tôt ce matin, l’Armée de l’Air et de l’Espace a envoyé deux chasseurs et deux ravitailleurs vers l’espace aérien roumain et la mer Noire. L’objectif de cette mission de huit heures n’est pas connu mais elle démontre une nouvelle fois les capacités de projection de forces de l’Armée de l’Air et de l’Espace : les chasseurs ont parcouru plus de 1.900 kilomètres avant d’arriver sur leur zone de patrouille.

Ce 3 janvier vers 04h00, un ravitailleur A330 MRTT Phénix de l’Armée de l’Air et de l’Espace a décollé depuis la base aérienne 125 d’Istres-le Tubé (Bouches-du-Rhône, France). Il est suivi, vers 04h20 par un ravitailleur KC-135R Stratotanker. C’est le début d’une mission qui durera un peu plus de huit heures. Les deux ravitailleurs ne se dirigent pas vers la Pologne mais bien vers la Roumanie : ils doivent soutenir des avions de chasse français. Au moins deux chasseurs ont décollé vers 04h55 depuis la base aérienne 113 de Saint-Dizier (Haute-Marne, France). Les appareils étaient visibles sur les différents sites internet de suivi des avions en temps réel, comme démontré par l’image ci-dessous.

Vers 06h30, les appareils se trouvaient au-dessus du centre de la Roumanie avant de se diriger (non visible sur l’image) vers la côte roumaine, sur les bords de la mer Noire. A 09h05, ces-derniers ont pris le cap retour vers la France. La mission s’est terminée vers 12h03, avec l’atterrissage du Phénix sur sa base d’Istres-Le Tubé. 

Comme démontré ci-dessus, le modèle exact des chasseurs est inconnu. Cependant, il est fort probable qu’il s’agissait de deux avions de combat Rafale car la BA113 n’accueille que des escadrilles de Rafale. Enfin, le but de la mission n’est, à l’heure actuelle, pas connu. Elle illustre toutefois les capacités de projection de l’Armée de l’Air et de l’Espace : en ligne droite, la distance entre Saint-Dizier (France) et Constanța (Roumanie) est d’approximativement 1.885 kilomètres, soit l’équivalent de la distance entre Paris et Casablanca (Maroc) ou encore Paris et Tallinn (Estonie). Il faut aussi rappeler que cette distance ne représente qu’une partie du trajet (aller) des avions de combat et ne comprend pas la distance survolée durant la mission sur les côtes roumaines de la mer Noire et le trajet retour !