« Mais pourquoi j’ai choisi le journalisme ? » En ce jour de 1980, Robert Fisk, 34 ans, court pour échapper aux balles perdues, près du front de la guerre Iran-Irak. Alors reporter du London Times, il deviendra, avec le quotidien The Independent, une plume majeure du journalisme de guerre, s’affirmant comme un spécialiste du Proche-Orient. Carnet en main, curieux, indocile, Fisk incarne l’archétype du reporter à la Albert Londres, prônant inlassablement la nécessité impérieuse du terrain pour « s’approcher de la vérité« .
Méthode et sensibilité
Dans ce portrait filmé en action, la caméra de Yung Chang suit Robert Fisk en Bosnie sur la piste des marchands d’armes, à Sabra et Chatila (Liban), en Cisjordanie et en Syrie, où ses textes sur les attaques chimiques de Douma, qu’il contestait, avaient provoqué la controverse en 2018. Assumant ses méthodes et sa sensibilité, Robert Fisk avoue craindre « que ce que nous écrivions ne change pas la moindre chose« . Un constat que contredit pourtant son incroyable parcours.
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