Intervention du Président de la République lors de la 3ème conférence internationale de soutien à la population du Liban

Service presse Elysée :Communiqué - Décès de Pierre Cardin
Service presse Elysée

Madame la Vice-secrétaire générale des Nations Unies,

Mesdames et Messieurs les chefs d’Etat et de gouvernement,

Chers amis,

Il y a un an, jour pour jour, une terrible explosion ravageait le port de Beyrouth, et je crois que nous avons encore toutes et tous en mémoire, la ville défigurée et surtout ces vies traumatisées. Nous n’oublions rien. Rien des victimes, de leurs familles, de celles et ceux qui ont perdu la vie, de leurs proches, mais aussi de celles et ceux dont la vie a été profondément bousculée, renversée par cette terrible explosion.

Pour ma part je me suis rendue à Beyrouth, le 6 août 2020 puis le 1er septembre qui suivait, et je n’oublie pas toutes celles et ceux qui ont subi et subissent encore les conséquences de cette tragédie. Mes pensées vont donc aujourd’hui avant tout évidemment, à la population du Liban.

Dans les suites immédiates du drame, nous avons apporté une première réponse humanitaire massive et nous avions tenu une conférence similaire à celle-ci dans les jours qui avaient suivis. Nous avons mis en place, dans les heures qui ont suivies, un pont aérien et maritime. Les promesses de dons que nous avions formulées ensemble ont été tenues et même dépassées. Elles ont permis de répondre à l’urgence en matière de santé, d’éducation, de logement, d’aide alimentaire.

Depuis, l’aide n’a cessé d’être acheminée. Je sais que vous restez tous mobilisés et je vous en remercie très fortement. La France le reste aussi plus que jamais ; l’Etat mais aussi les régions, les villes, les entreprises, les simples citoyens, animés par un élan de solidarité très fort. Un seul exemple : un navire nouveau chargé de 51 tonnes de matériel médical offert par la France est arrivé à Beyrouth la semaine dernière, affrété par CMA CGM. Un nouveau chargement de médicaments arrivera demain.

Mais tout cela ne suffit pas. Cela ne suffit pas car la situation s’est encore dégradée. Vous le savez, l’explosion du port n’a fait au fond qu’aggraver une crise protéiforme économique, financière, sociale et cette crise est devenue aujourd’hui, alimentaire. LIRE LA SUITE