ERSAL : Le quai d’Orsay condamne…

ERSAL : LE QUAI D’ORSAY CONDAMNE ET DES DEPUTES INTERROGENT LEUR GOUVERNEMENT SUR LES ARMES FRANCAISES

par Elias Masboungi

« La France condamne les attaques contre l’armée et les forces de sécurité libanaises survenues dans la zone d’Ersal », a déclaré hier le porte-parole adjoint du ministère des affaires étrangères lors de son point de presse en ligne. La porte-parole qui indique que ces combats ont conduit à la mort et à la disparition d’au moins dix militaires a ajouté que la France adresse ses condoléances  aux familles des victimes et que Paris réitère son soutien au Liban, à ses autorités et à ses institutions « en commençant par l’armée libanaise qui lutte courageusement pour préserver la paix, la stabilité et l’intégrité territoriale du Liban.

Dans les milieux proches du ministère des Affaires étrangères on ne cache pas une inquiétude grandissante du gouvernement français sur l’implication du Liban dans un affrontement entre  sunnites et chiites qui en Irak et en Syrie prend des formes différentes mais qui pourrait dégénérer au pays du cèdre en une bataille entre le Hezbollah d’une part et des milices sunnites inexistantes pour le moment mais qui se trouvent sur le terrain sous la forme d’organisations islamistes.

C’est pour cela, explique un ancien diplomate français que nous n’avons cessé depuis plusieurs mois de mettre en garde les responsables libanais contre une telle implication qui a fini par connaître un début de concrétisation par la paralysie qui frappe la plupart des institutions libanaises notamment la Présidence de la République.

Sur le plan parlementaire le député Gérard  Bapt, toujours en pointe lorsqu’il du Liban, adresse en ce moment même une lettre au Président de la République, au ministre de la défense et au Quai d’Orsay pour s’enquérir de la concrétisation de l’accord franco-saoudien aux termes duquel du matériel militaire français d’une valeur de quatre milliard de dollars devrait être livré à l’armée libanaise, dans le cadre de ses commandes d’armement français. Le député se demande – et demande par ailleurs – pourquoi depuis la bataille de Nahr el- Bared aucun armement sophistiqué n’a été offert à l’armée libanaise qui apporte aujourd’hui la preuve qu’elle est aux avants-postes de la lutte de la guerre contre le terrorisme.