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Faut-il négocier avec les groupes djihadistes qui contrôlent une partie des territoires du nord et du centre du Mali ? Longtemps taboue, la question ne fait désormais plus débat à Bamako, et l’exécutif malien a dû s’y résoudre. Mais un obstacle de taille se dresse face à lui : la France, qui refuse catégoriquement cette option — du moins officiellement. Quitte à la saboter ?
Comme un disque rayé, le refrain des ministres français qui se succèdent à Bamako depuis des années semble se répéter à l’infini. Il est assez simple, pour ne pas dire basique : « On ne négocie pas avec les terroristes ». Point. La ministre des armées Florence Parly l’a rappelé début novembre : « On ne peut pas dialoguer avec les groupes djihadistes qui n’ont pas renoncé au combat terroriste ». Avant elle, le ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian avait été plus direct : « Disons les choses très clairement : il y a les accords de paix […] et puis il y a les groupes terroristes qui n’ont pas signé les accords de paix […]. Les choses sont simples». LIEN VERS L’ARTICLE