SUD OUEST/AFP – Irak : un contrat à 27 milliards de dollars avec TotalEnergies

Le ministre irakien du Pétrole Ihssan Ismaïl (droite) et le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné (gauche) lors de la signature du contrat en présence du Premier ministre Mustafa Al-Kadhimi, à Bagdad, le 5 septembre. © Crédit photo Ahmad AL-RUBAYE AFP

Ce méga-contrat est destiné à générer 27 milliards de dollars d’investissement dans la production pétrolière, gazière et solaire du pays, confronté à une crise énergétique aiguë.

Le gouvernement irakien et le français TotalEnergies ont signé dimanche 5 septembre à Bagdad un méga-contrat destiné à générer 27 milliards de dollars d’investissement dans la production pétrolière, gazière et solaire du pays, confronté à une crise énergétique aiguë. Cet accord a une valeur totale de « 27 milliards de dollars » (près de 23 milliards d’euros), a indiqué le ministre irakien du Pétrole Ihssan Ismaïl, après avoir paraphé l’accord avec le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné.

La major française prévoit d’investir initialement 10 milliards de dollars dans les infrastructures, dont le produit permettra ensuite une seconde salve d’investissements de 17 milliards, ont expliqué les deux responsables. Le groupe n’a livré ni le détail ni la durée de cette entente, intervenue au terme de plusieurs mois de négociation qui ont vu Patrick Pouyanné se déplacer à plusieurs reprises en Irak. « Il s’agit du plus gros investissement d’une entreprise occidentale en Irak », s’est félicité Ihssan Ismaïl.

« Heureux d’être à Bassorah où j’ai visité des champs gaziers et pétroliers », avait tweeté Patrick Pouyanné en janvier. « Réduire le torchage et relever la production de gaz sont une priorité pour l’Irak comme pour Total. Travaillons ensemble ! »

Hydrocarbures et solaire

Le premier des quatre projets actés vise à acheminer de l’eau de mer du Golfe vers les champs pétroliers du sud. L’eau, denrée rare, est nécessaire pour extraire le pétrole enfoui dans les sous-sols. Et plus il faut extraire en profondeur, quand les hydrocarbures proches de la surface sont déjà exploités, plus il faut de l’eau, à dessaler.

« L’Irak ne paiera rien »

Un autre projet permettra de porter la production du champ pétrolier d’Artawi, dans le sud de l’Irak, de 85 000 barils/jour à 210 000 b/j. LIRE LA SUITE