LA DESTRUCTION DE L’EGLISE SAINTE RITA : Le Conseil national de l’ULCM monte au créneau
Un prêtre à terre pour résister à l’évacuation de l’Eglise Sainte-Rita (Crédit photo : Sébastien Soriano – Le Figaro)
La destruction prévue de l’église Sainte Rita de Paris et son remplacement par un parking et des logements a provoqué une vive émotion chez les Libanais de France du fait de la dévotion qu’ils portent, toutes confessions confondues, à la « Sainte des cas désespérés ». Réactions négatives et condamnations en masse de cette opération de police dans les milieux de droite et en particulier au « Front National ».
L’édifice de style néo-gothique a été construit dans le 15 e arrondissement en 1900. De culte gallican puis, depuis 2015, catholique traditionnaliste, il est visité par nombre de nos compatriotes.
Réagissant à cette opération de police, Mme Artémis Kairouz, présidente du conseil national de l’ULCM France, a affirmé que l’association des grecs orthodoxes d’Antioche grecque orthodoxe d’Antioche avait présenté une offre pour l’achat de l’église Sainte Rita et diffusé le communiqué suivant :
« La France aurait-elle perdu ses valeurs ?
Comment peut-elle accepter la destruction d’un lieu de culte ?
Malgré les efforts et les interventions du maire du 15e arrondissement et des riverains, malgré la proposition de rachat par l’association des Grecs orthodoxes d’Antioche à Paris, l’église Sainte Rita sera détruite.
Nous, les Franco-libanais établis en France, tant chrétiens, musulmans ou laïc, ne pouvons accepter la destruction d’une église, d’une mosquée ni d’aucun lieu de culte. Lorsque j’ai appris cette triste nouvelle et la façon dont a été évacuée cette église, de nombreux Libanais ont été choqués. Nous condamnons cette action menée sans aucun respect dans le fond ni dans la forme, une action indigne qu’on ne pouvait jamais imaginer en France, pays des valeurs et des libertés. C’est un scandale ».
En France, l’évacuation manu militari mercredi soir de quelques dizaines de « fidèles » et d’un curé qui y célébrait la messe a suscité un tollé dans les milieux de droite qui a condamné cet acte survenu au lendemain des obsèques du Père Jacques Hamel, assassiné le 26 juillet dernier par des terroristes de l’E.I. dans son église de St Etienne de Rouvray près de Caen.
Le Maire du 15 e arrondissement a également condamné l’intervention de la police à l’église Ste Rita et a envoyé un de ses adjoints sur place.
Dans les milieux catholiques, on est plus tempéré du fait que l’église Sainte Rita était mise à la disposition de l’église gallicane puis d’une « association catholique traditionnaliste » non reconnue.
Il n’en reste pas moins que la destruction prévue de l’église a été mal accueillie par une bonne partie des Français qui n’auront pas manqué de penser à l’odieux assassinat du Père Jacques Hamel.