AIRBUS DS ET BOEING VEULENT RELANCER CONJOINTEMENT LE C-17 GLOBEMASTER III.

Sept ans et demi après la fin de sa production l’avion de transport stratégique américain pourrait retrouver des couleurs, en Europe. Afin de satisfaire au programme SATOC les avionneurs Airbus et Boeing tentent désormais de s’accorder sur une reprise de production du C-17 Globemaster IIIL’assemblage serait réalisé en Espagne à partir d’éléments en provenance des différents sites industriels des deux constructeurs, y compris donc aux États-Unis. La motorisation envisagée est 100% européenne, sous double maîtrise d’œuvre allemande et française à l’instar de ce qui existe pour le programme SCAF.

Les deux avionneurs décident donc d’enterrer momentanément la hache de guerre et de se focaliser sur une relance industrielle qui pourrait permettre un gain de temps et d’argent assez important. En effet la très grosse majorité des recherches et développements ont déjà été réalisées, les seules à devoir encore avoir lieu sont liées à la motorisation. Ce sont l’industriel allemand MTU et son homologue français Safran qui seront en charge de cela, en remplacement de Pratt & Whitney sur les exemplaires produits jusqu’en novembre 2015.

Airbus et Boeing insistent sur le fait que ce Globemaster III nouvelle génération ressemblera comme deux gouttes d’eau aux anciens mais ne possèdera que 40% d’éléments en provenance de l’industriel américain. Le reste sera usiné par Airbus et ses différentes filiales et sous-traitants. Les sites industriels allemands, belges, britanniques, et français sont principalement privilégiés mais des pourparlers sont en cours afin d’y intégrer Leonardo depuis deux usines en Italie. L’idée est en effet que l’Aeronautica Militare puisse comme l’Armée de l’Air et de l’Espace et la Luftwaffe acquérir de tels avions. Le poste de pilotage sera notamment 100% européen et issu de celui de l’avion de ligne A350-1000, un des plus évolués actuellement au monde.
Les dirigeants européens parlent déjà de l’appeler Euromaster, contraction d’Europe et de Globemaster.

Avec ce projet commun Airbus DS compte bien gagner cinq à sept années sur le programme SATOC et permettre donc une entrée en service opérationnel des avions avant la fin de la décennie. Et si finalement l’avenir de l’industrie aéronautique européenne c’était l’Amérique ?