HOLLANDE ET HARIRI DISCUTENT DE LA VACANCE PRESIDENTIELLE ET DE LA CRISE SYRIENNE

WP1-Orient le Jour

HOLLANDE ET HARIRI DISCUTENT DE LA VACANCE PRESIDENTIELLE ET DE LA CRISE SYRIENNE : Le chef du 14 Mars parle de « sacrifices politiques » d’une issue prochaine

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Le Président François Hollande a reçu hier à 10h30 au palais de l’Elysée l’ancien premier ministre Saad Hariri et s’est entretenu avec lui durant près d’une heure de la crise libanaise, de la situation en Syrie et du phénomène du terrorisme qui menace le monde.

Dès son arrivée, le Président Hariri a présenté à son hôte ses condoléances aux victimes des attentats du 13 novembre dernier et lui a exprimé sa solidarité. Il devait d’ailleurs, après l’audience de l’Elysée se rendre  au Bataclan pour y déposer une fleur en mémoire des victimes de ces attentats.

Aux journalistes qui l’attendaient dans la cour du palais présidentiel, M. Hariri a déclaré que la crise interne libanaise a été au centre de l’entretien  et que face à la vacance au niveau de la Présidence de la République libanaise, il a fait part au Chef de l’Etat français de l’existence d’un dialogue en vue de régler la crise. « Comme vous le savez », a dit notamment l’ancien chef du gouvernement, « il y a une solution en perspective et elle interviendra prochainement ». Il a ajouté que pour qu’une solution du problème libanais nécessite des concessions et que cela n’est pas toujours facile.

Nous avons également parlé de la Syrie, a déclaré ensuite le Président Hariri, soulignant que la situation régionale est difficile et que « nous nous devons de protéger le Liban car si nous ne le faisons pas, ce serait une trahison envers notre pays ».

Là aussi, l’ancien premier ministre a parlé de sacrifices politiques  rappelant que son père-martyr, Rafic Hariri répétait souvent que le Liban est plus important que tout.

Il a enfin réaffirmé  que les  contacts en vue d’une solution de l’impasse présidentielle  sont en cours et que des dialogues se déroulent dans une atmosphère positive.

Par ailleurs, l’ancien premier ministre a eu des contacts à Paris avec des dirigeants du 14 mars présents et leur a expliqué les raisons pour lesquelles un consensus sur la candidature de M. Sleiman Frangié est possible alors qu’avec d’autres candidats c’est l’impasse.

Dans les milieux français et libanais qui suivent de près la crise libanaise et en particulier l’impasse présidentielle, on estime que pour parvenir à une entente sur le député de Zghorta, il faudra une unanimité dans les rangs chrétiens ou tout au moins un soutien plus large des composantes chrétiennes du pays, ce qui semble, expliquent-ils, difficile pour l’instant.

Ces milieux ajoutent que si ce soutien chrétien se concrétisait, les autres partenaires ne pourraient que se rallier à la candidature de M. Frangié  et que les décideurs régionaux ne poseraient, dès lors, plus de problèmes.