Par Elias MASBOUNGI Le dialogue national initié par le Président Emmanuel Macron suscite des réactions tellement contradictoires que l’on pourrait se demander s’il aboutira réellement à autre chose qu’à entretenir et même aggraver le climat de discorde révélé au grand jour par l’action des « Gilets Jaunes ». Il est vrai que ce débat portera essentiellement sur des questions internes (impôts, retraites et autres problèmes de prime importance mais on peut déplorer qu’à part une timide évocation du problème de l’immigration, des sujets aujourd’hui aussi vitaux pour la vie quotidienne des Français que l’absence de politique étrangère claire, bien définie et concertée avec les partenaires européens ne figurent pas à l’ordre du jour. D’autant qu’à la veille des élections européennes du 26 mai un échange de vues et une grande concertation nationale |
s’imposent sur la nécessité de pousser les partenaires européens vers une politique étrangère minimale sinon commune, une stratégie de défense claire et des attitudes proches face aux problèmes internationaux. Ces points chauds du Globe générateurs d’exodes massifs. Le Moyen-Orient et ses interminables guerres, la lutte contre le terrorisme sans coordination suffisante, la désertification de l’Afrique, les mille et un fléaux de ce continent et d’autres questions sur lesquelles il serait intéressant de connaître l’opinion des Français. Mais il est vrai que pour Emmanuel Macron, la priorité est de mettre de l’ordre dans la maison. Il reste que le monde d’aujourd’hui impose une évocation de ces questions extra hexagonales si déterminantes au niveau de la vie quotidienne. Au risque de déraper vers un grand débat porteur d’un risque de grand et inutile déballage. |