LE COUP DE MAITRE d’EMMANUEL MACRON par Elias Masboungi

En participant à la conférence de Bagdad avec ses visites à Moussoul – où les hordes de Daech avait démoli une trentaine d’églises et une dizaine de lieu de culte de l’islam sunnite et chiite –  Emmanuel Macron veut-il parrainer le nouvel Irak en compensation du délitement du Liban ?

Se relever d’un fiasco libanais par la faute des Libanais eux-même pour innstaurer une présence de la France dans un pays autrement plus intéressant que le pays du cèdre gangréné par une corruption généralisée favorisée par la criminelle avidité de ses dirigeants et aussi la coupable passivité de la majorité de ses citoyens.

L’Irak où coexistent plus de communautés et ethnies qu’au Liban serait, selon la diplomatie française, non seulement récupérable mais aussi devenir un partenaire plus solide et plus crédible que le filleul méditerranéen avec son héritage culturel mésopotamien et ses richesses naturelles.

Il est vrai que la parenthèse –  entre le régime de Saddam Hussein et la débandade américaine – a favorisé là aussi une corruption optimale doublée de terribles divisions internes.

Mais l’Irak post-hachémite a su et pu initier puis instaurer un patriotisme et une citoyenneté malgré les schismes du Baas et la dictature « saddamienne » qui pesait sur toutes les fractions et ethnies.

Et ce n’est pas faire l’apologie du régime totalitaire de l’époque, balayé par l’invasion américaine, que de rappeler la guerre de sept ans d’une l’armée irakienne à très forte majorité chiite qui a affronté et finalement vaincu l’Iran de Khomeini au prix de centaines de milliers de martyrs.

A côté de tout cela le Liban et les Libanais font aujourd’hui piètre figure.

Mais la France ne compte pas pour autant abandonner son protégé méditerranéen.

Sauver le Liban et prendre pied en Irak se sont pas incompatibles. Bien au contraire.

Mais Emmanuel Macron pourra-t-il engager ces deux combats pour la grandeur de la France et sa présence entre la Méditerranée et le « Chatt El Arab », cet étroit estuaire menant au Golfe arabo-persique ?

C’est en tout cas bien parti et ce coup diplomatique du maître de l’Elysée pourrait bien renforcer ses chances de demeurer aux commandes.