Edito : ENTRE INGERENCE ET ASSISTANCE…

ENTRE INGERENCE ET ASSISTANCE…

«Ingérence» dans les affaires internes d’un autre pays ou «assistance » à peuple en danger ?

S’agissant du Liban, la ligne de partage entre ces deux notions est si ténue et l’exception libanaise si complexe qu’on aurait du mal à trancher dans un sens ou dans l’autre.

La phrase lancée par Emmanuel Macron lors de son premier voyage au Liban : « parce que c’est la France, parce que c’est le Liban» justifie à sa manière l’engagement français dans la crise d’un pays si cher.

L’Elan que s’est donné le Chef de l’Etat français du fait de son double voyage à Beyrouth, la dynamique de son initiative soulignée par le suivi de l’Elysée et du Quai d’Orsay permettent d’affirmer qu’il n’y aura ni recul ni hésitation.

 Le soutien du peuple français exprimé si clairement et si concrètement sanctionnerait son Président s’il venait à réduire la pression. Ce soutien qui ne connaît que de rares réserves émanant d’une certaine gauche sous une influence certaine…

Marche déterminée et non forcée donc vers une «assistance à pays en danger » ami, de surcroît, menacé de disparition.  Illustrée par des mots forts d’Emmanuel Macron et de et d’autres (moins forts) de hauts dirigeants en faveur du Liban, à la tribune de l’assemblée générale virtuelle des Nations-Unies. Offensive entretenue par de fréquentes déclarations du ministre de l’Europe et des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.

Porté ainsi auprès des plus hautes instances internationales le drame libanais a ému et mobilisé ses amis sur les cinq continents.

Le problème et l’obstacle ne sont tristement pas dans l’Hexagone » mais au pays du cèdre  même et les Libanais seraient bien avisés de saisir cette unique bouée de sauvetage française et internationale. En s’élevant au dessus des mesquineries d’usage.  C’est encore la France qui est entrée hier encore, sans hésitation aucune, dans le détail de la formation d’un nouveau gouvernement pour aplanir les difficultés   tant les obstacles internes aggravaient la crise.

En s’élevant ne serait-ce qu’une fois au-dessus de mesquineries d’usage enrobées d’un patriotisme malvenu et suspect.

Si le Liban venait à s’en sortir et à reprendre sa place sur l’échiquier régional et la scène mondiale ce serait pour lui une victoire inespérée et, pour la France, une satisfaction française méritée… et pleinement justifiée.

Parlez-moi encore d’ingérence…