Edito du 11 septembre : « BONJOUREIN » OU LE PLEIN ENGAGEMENT DE LA FRANCE par Elias Masboungi

« BONJOUREIN » OU LE PLEIN ENGAGEMENT DE LA FRANCE

Une blague libanaise prête à Emmanuel Macron la réplique « Bonjourein » (deux fois bonjour) à un collaborateur qui le saluait au lendemain de son 2e voyage à Beyrouth.

Une réponse empruntée du langage quotidien de chez nous.

Par ailleurs, bien notée lors d’une conférence de presse à Beyrouth cette réponse du Président français à un journaliste : « Parce que c’est le Liban, parce que c’est la France».

Quoi de plus éloquent que ces mots pour mesurer l’ampleur et le sérieux de l’engagement de la France auprès du pays du cèdre.

Sans remonter aux origines de ce que l’on a mille et une fois qualifié d’amitié séculaire, sans explication ni justification, constatons tout simplement que la présence française aux côtés du Liban dans l’épreuve est naturelle, légitime, bienvenue et parfaitement justifiée.

Les accusations d’ingérence entendues à l’intérieur et à l’extérieur ne méritent ni réponse ni commentaire.

Emmanuel Macron sait ce qu’il fait et ce qu’il veut. Il sait surtout quels sont les ambitions, les rêves et les espoirs des Libanais. Entre son deuxième et avant son troisième séjour à Beyrouth, sa position est claire et sa feuille de route bien définie.

Qui le lui reprochera et qui le critiquera ?

Le Président de la République Islamique se rendrait six fois à Beyrouth, MBS viendrait lui aussi peut-être, son ambassadeur multiplierait  par deux ses visites aux dirigeants et chefs religieux libanais nul ne trouverait à dire.

Même tolérance pour l’intérêt récent et subit d’Erdogan qui subventionne des associations et des « organisations » de création récente au Liban-nord.

Sans parler de l’incessant ballet d’émissaires américains de tout grade.

Oui, les Libanais savent qu’ils peuvent compter sur la France, ils le veulent car c’est le moment où jamais. Ils expriment clairement leur volonté de tenir la main qui leur est tendue.

Au cours de notre histoire récente, nous avons vu nombre de nos compatriotes plus turcophiles que les Ottomans, plus nassériens que les  Egyptiens, plus palestiniens qu’Arafat lui-même et plus syriens que Bachar et « Abou Bachar ».

Nous sommes aujourd’hui francophiles et de surcroit francophones. Respectueux des principes de liberté et d’indépendance avec le droit indéniable de choisir nos amis, alliés et partenaires. Seuls les faux amis nous le reprocheront.

Le contexte régional en ébullition et notre situation explosive aux sens propre et figuré nous donne mille fois raison. Dans notre zone en ébullition et cela nous menace dans notre existence même

La pourriture généralisée intra-muros et le cercle vicieux du rapport gouvernant-gouverné, du juge et partie pour ne pas dire juge-criminel.

Oui, le peuple libanais veut le soutien et l’amitié du peuple de France.

Emmanuel Macron l’a compris avant et plus que les autres.

Sans se soucier des critiques  politiciennes chez lui et ailleurs.