AIDE-TOI ET LA FRANCE…T’AIDERA par Elias Masboungi

A lire et entendre certains « leaders d’opinion » libanais on croirait ou presque que la chute abyssale du Liban est l’œuvre du Président Emmanuel Macron et de M. Jean-Yves Le Drian…

Oubliés, le crime d’indifférence de passivité d’une grande partie des Libanais qui ont assisté, trente ans durant et même bien avant, à la décomposition lente et continue, du pays, de ses institutions et à la détérioration irréversible du système ; à la progression du mal jusqu’à la métastase.

A en croire ces « grandes gueules », le monde entier s’acharne sur le pays du cèdre alors que son peuple soudé résiste stoïquement face au crime de l’entourage et des grandes puissances groupés en association de malfaiteurs qui ont fait et continuent de faire chez nous une « guerre des autres»…

Aujourd’hui et pour certains analystes qui se disent chevronnés et avisés, c’est la France qui porte l’estocade…

Cent ans déjà que nos « millets » (terme ottoman qui signifie communautés) sont libérées des jougs et autres mandats et un demi-siècle d’indépendance n’ont pas suffi pour jeter les bases d’un Liban-patrie, d’une citoyenneté réelle.

Avec des secousses toutes les quinze ans ou presque qui ont laminé la volonté des uns et tué les rêves des autres. Et dans l’entretemps, une fausse prospérité et un prétendu rayonnement dans le monde. Une prospérité et un rayonnement individuels faits de fraude fiscale et de cultures ennemies qui ont fait dire à un confrère français amoureux du Liban. « Un Libanais, c’est un as et un gagnant, deux Libanais, c’est un club d’affaires et trois Libanais, c’est une guerre civile… ».

Circonstances atténuantes : Un voisinage géographique très difficile, des polarisations régionales, des ingérences flagrantes et tous les malheurs des petits pays qu’on ne laisse jamais se manifester pleinement. Sans compter les ondes de chocs de la création d’Israël, les troubles et crises endémiques des voisins proches et moins proches qui font que le Liban n’a jamais connu de croissance normale mais un art consumé de vivre au-dessus de ses moyens et aussi au-dessus des moyens des autres…