IRIS : Une préoccupante dégradation de la relation franco-turque

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degradation-relation-franco-turqueUne préoccupante dégradation de la relation franco-turque

degradation-relation-franco-turquepar Didier Billion

Didier Billion est directeur adjoint de l’IRIS. Docteur en Science politique et certifié d’Histoire et Géographie, Didier Billion est spécialiste de la Turquie et du Moyen-Orient.

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Les relations entre la France et la Turquie traversent, une nouvelle fois, une phase délicate. Si les crises, par le passé innombrables, ont toujours été suivies d’embellies, il est néanmoins loisible de constater, au fil des années, que l’accumulation des différends induit une dégradation tendancielle, dont la crise actuelle témoigne amplement. L’on peut craindre, dans ce contexte, qu’un ressort ait été cassé dans la relation entre Paris et Ankara qu’il sera long et difficile de réparer.

Une instrumentalisation historique

Une des difficultés récurrentes a longtemps été, dans les deux pays, l’instrumentalisation de la relation pour des raisons de politique intérieure. En France, des présidents de la République successifs ont largement usé de cette dimension. Celui qui l’a fait avec le plus de constance, de cynisme et d’acharnement fut Nicolas Sarkozy qui, tout à sa stratégie d’assèchement, à son profit, d’une partie de l’électorat du Front national et de la droite radicale, n’hésita pas à endosser les thèmes hostiles à la Turquie se situant sur le terrain des « valeurs » identitaires et islamophobes. LIRE LA SUITE