Challenges : L’aide internationale au Liban, une manne mais aussi un piège redoutable

Distribution de colis alimentaires par l'AVT-L, dans les quartiers pauvres de Tripoli au Nord du Liban, le 11 décembre 2021.

Alors que le pays, englué dans une des pires crises de son histoire, est au bord de la famine, les dons et fonds envoyés par les Etats, les institutions internationales et les ONG sont astronomiques. Mais ils ne semblent pas suffire à ralentir la descente aux enfers. La faute aux effets pervers de l’aide et aux dérives d’un Etat libanais corrompu.

Le 15 décembre, le porte-conteneurs Fort Sainte Marie a accosté à Beyrouth. A son bord des produits de première nécessité (pâtes, riz, lait en poudre, couches pour bébés, médicaments) que l’association pour les victimes du terrorisme, Liban (AVT-L) a collectés à Paris au courant de l’automne. Fondée en 2006, spécialisée en soutien psychologique, elle a ajouté l’aide d’urgence à ses missions, après la spectaculaire explosion du port de Beyrouth, le 4 août 2020, qui a fini d’enfoncer le pays dans le marasme. L’ONG en est à son 4e convoi. « La plupart des Libanais manquent de l’essentiel, observe la co-présidente, Roula Helou, les aliments de base, y compris le pain, sont devenus inabordables. » LIEN VERS L’ARTICLE