ULCM : Bruxelles ou la réunification

WP1-Orient le JourLA REUNIFICATION DE L’ULCM : COMPROMISE FAUTE D’UNANIMITE, LA REUNION DE BRUXELLES POURRAIT RASSEMBLER LES COMPOSANTES DE L’UNION

imgresUne tentative de réunifier l’ULCM cette semaine à Bruxelles semble mal partie, une des trois composantes de l’Union libanaise éclatée au cours de la guerre civile  ayant refusé de se rendre dans la capitale belge à l’invitation de M. Ahmed Nasser, un de ses présidents proche du Président Nabih Berri.

Cette réunion était vivement souhaitée par tous les Libanais du monde qui vivent mal  cette scission dans laquelle ils voient un obstacle à toute participation effective de nos émigrés à la solution de la crise libanaise et aussi à la reconstruction du Liban en général.

Sans revenir sur les circonstances de l’éclatement de l’Union au début des années 80, il faut rappeler qu’elle est en ce moment tricéphale avec comme présidents Albert Matta, Ahmed Nasser et Alejandro Khoury et qu’outre les Libanais d’outre-mer les autorités libanaises ont toujours appelé à l’union. Lors de son mandat, le Président Michel Sleimane répétait inlassablement à tout visiteur qui se rendait chez lui en qualité que responsable de l’ULCM « Unissez-vous d’abord et vous serez les bienvenus à Baabda. ».

Par ailleurs, depuis qu’il est ministre des Affaires étrangères (et des émigrés), M. Gebrane Bassile tente d’établir des liens avec les trois présidents sous le principe « l’union fait la force ». Le ministre organise, parallèlement, des conférences internationales d’hommes d’affaires libanais de la diaspora et leur propose des projets d’investissement de tout genre et spécifiques à certains investisseurs partants pour participer à la reprise économique de la mère-patrie.

Pour en revenir à la réunion de Bruxelles, il en a été question dimanche soir à Paris d’une réunion à Paris de l’ULCM-France (une quatrième variante de l’Union, présidée par M. Edmond Abdel-Massih) qui fonctionne en tant qu’association française avec une activité débordante du fait qu’elle fédère plusieurs associations libanaises de  l’hexagone (plus de 300 dans diverses régions de France).

Une activité importante a été d’ailleurs annoncée lors de la réunion de dimanche, des «Journées libanaises » les 15, 16 et 17 mai prochain à l’Espace des Blancs Manteaux, dans la rue du même nom à Paris.  Il s’agira d’une manifestation pluriculturelle avec la participation justement des associations libanaises adhérentes à l’ULCM-France.

Interrogé par « L’Orient Le Jour » sur sa participation à la réunion de Bruxelles, M. Albert Matta, a répondu qu’il n’a pas à répondre à une invitation de M. Ahmed Nasser qui lors d’une élection mondiale n’a obtenu que quatre voix alors que lui-même en avait totalité quarante.

Il a ajouté qu’il est le premier à prôner la réunification de l’ULCM mais qu’il attendait d’être invité soit par le ministre des A.E. ou par le Président Nabih Berri, un ami personnel et camarade du Collège de la Sagesse…

Le changement du lieu de cette rencontre (Paris, par exemple) pourrait-il vaincre les réticences de M. Matta , s’est demandé hier le président de l’ULCM-France…

En attendant, les Libanais de l’extérieur restent divisés malgré eux, tout comme d’ailleurs les libanais du pays. Le climat d’un dialogue national à Beyrouth, malgré les couacs que l’on constate,  serait-il contagieux au point de dicter une poursuite des efforts pour réunifier l’ULCM ?