3 janvier 2019, l’édito d’Elias Masboungi : LE « RAS LE BOL» DES CHRETIENS D’ORIENT

Par Elias MASBOUNGI

 

La conférence internationale organisée le mardi 11 décembre à Paris par la « CHREDO » (Coordination Chrétiens d’Orient en Danger) a largement dépassé le stade des rencontres similaires marquées par des protestations et lamentations pour passer au stade de l’action.

Offensive coordonnée de toutes les communautés chrétiennes de cet Orient qui a vu naître et rayonner le christianisme.

A la lecture des interventions à la tribune de cet événement et en parcourant le texte de la «Proclamation  internationale de Paris contre les discriminations et les violences  faites aux Chrétiens d’Orient et aux autres minorités » on peut conclure qu’après le 11 décembre 2018 rien ne sera plus comme avant.

Des comités de coordination et de suivi ont été formés pour demander des comptes non seulement aux criminels mais aussi au monde dit libre qui constate, déplore et laisse faire, sans plus. On constatera rien qu’à titre d’exemple que les horreurs de Daech en Irak qui ont provoqué plus de cent mille réfugiés à l’intérieur et hors du pays n’ont jusqu’ici fait l’objet d’aucune enquête internationale. Il en est de même en Syrie où la « communauté internationale » se contente d’accuser exclusivement le régime et ses actes criminels, notamment les armes chimiques qui sont d’ailleurs également utilisées par les milices de l’opposition soutenues, financées et armées par la « coalition internationale ».

Rien sur les massacres des Chrétiens de Syrie et, là aussi, aucune demande d’enquête…sur les terroristes parqués jusqu’à ce jour à Idlib avec armes et bagages.

Sur ce même terrain, force est de constater qu’à défaut d’une action concrète de la « France Fille Aînée de l’Eglise », c’est la « Sainte Russie » qui a volé au secours des Chrétiens de Syrie. Ce n’était pas là, reconnaissons-le, le seul motif de l’intervention russe  mais il faut croire que sans cette présence massive des troupes de M. Poutine au sol et dans les airs il ne serait resté aucun Chrétien en Syrie avec un risque de débordement « daéchiste » sur certaines régions libanaises.

Il faut être en effet naïf pour croire que des régions comme le « Akkar, la ville de Tripoli et d’autres zones qu’il serait vain d’énumérer ici se seraient opposées aux hordes de Daech.

Le scénario catastrophe étant que les tueurs de l’Abou Bakr des temps modernes auraient été accueillis par des fleurs et du riz.. Le danger a pu être évité du fait de l’offensive libanaise à Ras Baalbeck et El Quaa mais le risque est toujours là tant que le sort des trente mille terroristes de Deir Ez-Zor n’a pas été décidé en haut lieu…

Autre constatation à la lecture des « minutes » de la conférence du mardi 11 décembre :

Une action au plus haut niveau pour exiger que les tueurs de Daech et leurs pareils soient traduits devant la Tribunal Pénal International selon les procédures d’usage.

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